Staphylocoque doré résistant (SARM) - Santé et Maladie

Staphylocoque doré résistant (SARM)

Staphylocoque doré résistant (SARM) : Causes, symptômes et traitements

Bactéries au microscope

Le Staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM) est une bactérie redoutable en raison de sa résistance aux antibiotiques courants. Cette souche particulière de Staphylococcus aureus pose un défi majeur en santé publique, notamment en milieu hospitalier. Dans cet article, nous explorons en détail sa définition, ses symptômes, son diagnostic, ses traitements et les mesures préventives.

Qu'est-ce que le SARM ?

Le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline) est une souche de staphylocoque doré qui a développé une résistance à plusieurs antibiotiques, notamment la méticilline, la pénicilline et les céphalosporines. Cette résistance complique son traitement et en fait un agent pathogène préoccupant.

Saviez-vous ? Le SARM est classé parmi les "superbactéries" en raison de sa résistance aux antibiotiques. Il peut provoquer des infections cutanées, des pneumonies, voire des septicémies.

Types de SARM

  • SARM nosocomial (HA-MRSA) : Contracté en milieu hospitalier, souvent chez des patients immunodéprimés.
  • SARM communautaire (CA-MRSA) : Se propage en dehors des hôpitaux, notamment dans les lieux publics (salles de sport, écoles).
  • SARM lié aux animaux (LA-MRSA) : Trouvé chez le bétail et les animaux de compagnie.

Symptômes du SARM

Infection cutanée

Les symptômes varient selon le type d'infection :

Infections cutanées

  • Furoncles ou abcès douloureux
  • Plaies rouges, enflées et purulentes
  • Cellulite (infection des tissus sous-cutanés)

Infections graves

  • Pneumonie (toux, fièvre, essoufflement)
  • Septicémie (fièvre élevée, frissons, confusion)
  • Infections osseuses ou articulaires (douleurs intenses)
Attention : Une infection à SARM non traitée peut entraîner des complications graves, voire mortelles. Consultez un médecin en cas de symptômes persistants.

Diagnostic et bilans

Le diagnostic repose sur :

  • Prélèvement bactériologique (écouvillonnage de la plaie, analyse de sang, d'urine ou d'expectorations).
  • Antibiogramme pour déterminer la sensibilité aux antibiotiques.
  • Tests moléculaires (PCR) pour une détection rapide.

Examens complémentaires

  • Numération formule sanguine (NFS)
  • Marqueurs inflammatoires (CRP, PCT)
  • Imagerie (radiographie, échographie) en cas d'infection profonde

Traitements du SARM

Antibiotiques

Antibiotiques efficaces

Le traitement dépend de la gravité de l'infection :

  • Infections cutanées : Drainage de l'abcès + antibiotiques locaux (mupirocine).
  • Infections systémiques : Vancomycine, daptomycine, linézolide, tigécycline.

Mesures associées

  • Isolement du patient en milieu hospitalier.
  • Désinfection rigoureuse des surfaces.
  • Suivi microbiologique pour éviter les rechutes.

Conseils et prévention

En milieu hospitalier

  • Respect des protocoles d'hygiène (lavage des mains, port de gants).
  • Dépistage des patients à risque (porteurs asymptomatiques).

En communauté

  • Éviter le partage d'objets personnels (rasoirs, serviettes).
  • Nettoyer régulièrement les surfaces (salles de sport, vestiaires).
  • Traiter rapidement les plaies et les couvertures cutanées.
Sources et références :
  • Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - Rapport sur la résistance aux antibiotiques
  • Centers for Disease Control and Prevention (CDC) - Guidelines on MRSA
  • Institut Pasteur - Fiche technique sur le SARM
  • Société Française de Microbiologie (SFM)